
La microgestion est une pratique répandue dans les milieux de travail conventionnels. Elle se traduit par un contrôle excessif, dans les moindres détails, du travail du personnel. Elle constitue l’une des principales causes de démission des employés professionnels et cadres.
Comment savoir si je fais de la microgestion?
Le gestionnaire a des traits de personnalité qui le pousse à exercer une surveillance accrue. Il est perfectionniste, directif, méfiant, fuit le travail d’équipe, évite le changement, cherche continuellement la reconnaissance et a peur de l’échec. Son manque de confiance en lui l’incite à tout contrôler.
Il mélange souvent les rôles de gestionnaire opérationnel et stratégique. En effet, le gestionnaire opérationnel travaille sur la manière de faire les tâches. Il revoit les systèmes et les procédures de façon approfondie. Il désire approuver tout ce qui doit être livré, même si cela a peu d’impact. Ses attentes sont très élevées.
Le gestionnaire stratégique, quant à lui, est un leader positif. Il agit à titre de visionnaire et met son énergie sur les objectifs à accomplir. Il guide, encourage et trouve des solutions afin de faire progresser l’équipe. Il apporte de nouvelles idées et est ouvert à l’amélioration continue. Il vise l’excellence et non la perfection.
Les impacts sur vos équipes
Lorsque le gestionnaire tombe dans la microgestion, il envoie un message clair à son équipe : vous n’avez pas assez de compétences pour faire le travail! À long terme, celle-ci devient moins autonome. Ce sentiment d’incompétence engendre plus de frustration et de tensions.
De plus, la performance diminue et les risques d’erreurs augmentent. La surveillance accrue tue la créativité et l’amélioration continue. En effet, cette lourdeur administrative n’encourage pas les équipes à s’impliquer davantage. Une des erreurs fréquentes est de maintenir le même niveau de supervision malgré la multiplication des projets.
Des idées pour devenir un leader motivateur
Voici quelques pistes de solutions pour vous aider à sortir de la microgestion :
- Prenez conscience de vos comportements et de votre style de leadership, c’est la base du changement;
- Évaluez et développez les compétences de votre équipe;
- Déléguez davantage;
- Favorisez un équilibre entre les activités stratégiques et opérationnelles;
- Mettez à contribution vos spécialistes dans leur champ de compétence;
- Assurez-vous d’avoir en place des procédures claires pour soutenir vos équipes dans leurs questionnements;
- Soyez en mode coaching et non en mode directif;
- Responsabilisez vos équipes dans leur travail en clarifiant leurs rôles et responsabilités;
- Acceptez les erreurs et ne cherchez pas de coupable
- Améliorez votre communication afin que vos équipes comprennent bien vos attentes.
En résumé, la microgestion nuit autant aux employés qu’au gestionnaire. En étouffant l’autonomie et la motivation des équipes, elle freine la productivité, l’innovation et le développement des compétences. De plus, elle génère un climat de stress et d’insatisfaction qui peut mener à un taux de roulement élevé et à un épuisement professionnel du gestionnaire. Afin de favoriser une performance durable et un environnement de travail sain, il est essentiel d’adopter un leadership fondé sur la confiance, la délégation et l’accompagnement des collaborateurs.
